TOPO SPI: AVENT #2: Le devoir d'état ou le don dans l'obscurité des journées banales

Publié le 8 Décembre 2019

« Il est aussi bon de peler des pommes de terre pour l’amour du bon Dieu que de bâtir des cathédrales ». Cette phrase très connue de Guy de Larigaudie met en évidence un aspect du don que l’on pourrait nommer le « devoir d’état » pour reprendre les mots du Père Grosjean.

Le devoir d’état est « l’ensemble des obligations que nous avons à remplir en raison de notre état de vie, c’est ce qu’on attend d’un lycéen, d’un père, d’une mère, d’un collégien, d’un prêtre, d’un étudiant, d’un boulanger, d’un chrétien, d’un militaire… »

Nous connaissons tous des personnages inspirants qui ont mis le don au centre de leur vie, à l’image du Lieutenant Tom Morel donnant sa vie pour la France, de l’abbé Pierre donnant sa vie pour les plus démunis… En voyant tant de beauté et de dévouement dans ces actes, il est compliqué pour notre humble personne de mettre nos efforts à la hauteur de leurs dons.

Cependant, se donner ne commence pas par des sacrifices coûteux, des œuvres publiques, des actes extraordinaires. C’est aussi dans notre quotidien très ordinaire, très banal parfois, que nous sommes appelés à nous donner.

Saint Josémaria, explique que, pour être un saint, il convient « de faire ce que je dois, et d’être à ce que je fais ».

Cette phrase met bien en évidence les deux dimensions du « devoir d’Etat » du Père Grosjean.

  • Aimer Dieu, c’est d’abord faire ce qu’il attend de nous. Il convient de se demander : Qu’est-ce que Dieu attend de moi dans l’heure qui vient ? ou, formulé autrement : « Qu’est ce que Jésus ferait à ma place ?
  • Aimer Dieu, ce n’est pas simplement faire le bien qu’il attend de nous, mais bien faire le bien qu’il attend de nous.

Pour illustrer ces deux dimensions, le Père Grosjean utilise un exemple qui, je l’espère, vous parle tous : mettre le couvert :

«  C’est un service banal, voire rébarbatif… qui nous est demandé systématiquement quand nous avons justement autre chose à faire ! Nous pouvons dresser la table à contrecœur en râlant. La table sera tout de même mise mais cette action n’aura pas grand prix aux yeux de Dieu. Elle a pu même créer des tensions.

Mais nous pouvons aussi décider de mettre le couvert de tout cœur. Matériellement, rien ne change : le couvert est encore mis. Mais cet acte d’une grande banalité a pris de la valeur, parce que nous y avons mis notre amour, notre générosité. »

Tu peux essayer, en particulier pendant ce temps de l’avent, de rendre service par générosité. Tu peux mettre un point d’honneur à faire ta BA chaque jour.

Ne rends pas service à contrecœur, fais-le par amour du Seigneur !

 

Pour terminer, je t’invite à réfléchir à ces mots issus de la prière des Chevaliers du Père Sevin :

 

Dans l’obscurité des journées banales,

Préparez-nous aux grandes choses par la fidélité aux petites.

 

 

Jean Dewas, CT

Rédigé par Scoutwebmestre d'Arras

Publié dans #Actualités du blog, #Côté spi'

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