Publié le 24 Février 2016
Pourquoi la veille ? Les marins ne se le demandent pas, eux qui sont habitués aux quarts... Ils sont là pour s’assurer que tout va bien à bord du bâtiment et que rien ne va troubler sa marche. « Dors en paix, un veilleur te protège », la veille de nuit au camp ou en week-end c'est identique avec en plus l’écoute de la nature.
Elle ne signifie nullement une nuit blanche passée à veiller : chacun veille une heure ou une heure trente.
- Celui qui veille, veille sur le camp, il est responsable de toute la communauté, de sa sécurité.
- Cette veille c'est l'école de la maîtrise de soi : qui n’a peur la nuit ? Même les plus fanfarons, quand ils sont seuls en forêt éprouvent ce sentiment qu’ils ont honte d'avouer. La veille nous habitue à la nuit noire et nous oblige à dompter, à maîtriser notre angoisse.
- Elle nous fournit un contact privilégié avec la nature : c’est là que l'on prend conscience de la beauté de la nuit, que l'on comprend que la nuit est une créature de Dieu. Seul, durant la veille, on sent vivre la nature, on la découvre réellement d'autant plus facilement que les hommes se taisent.
- C’est enfin un moment privilégié pour la prière, un moment extraordinaire pour rencontrer Dieu. Seul.
Pour que la veille atteigne ces buts, il faut qu’elle soit bien organisée. Pour ce, il y a tout d'abord quelques points essentiels à respecter :
- Sa durée ne doit pas excéder 1 h 30.
- Le veilleur doit être seul.
- La longueur de la ronde, s'il y en a une, doit être telle que le veilleur puisse faire deux fois le tour.
- A chaque poste doit se trouver une feuille que l'on signe en indiquant l’heure de son passage.
- La patrouille responsable de la veille fait, au complet, le tour des différents postes de ronde durant la journée.
Les heures difficiles (3h. à 6h.) sont réservées aux aînés (C.P., S.P., 3ème). Quand le veilleur est réveillé par le précédent, il prend des vêtements chauds, une montre, une lampe de poche et un crayon. Il fait sa ronde, passant dans les différents coins de patrouille et vérifiant les feux, il signe et met l'heure de son passage sur les feuilles des différents postes et effectue les travaux qui y sont demandés. Il écoute le feu, le bruit du vent, le bruit des arbres et parle au Seigneur. Quand le temps de veille est écoulé, il retourne à son coin de patrouille et réveille très discrètement le veilleur suivant ; il attend pour se coucher que celui-ci soit sorti de la tente (et non seulement qu’il ait ouvert un œil).
FSS
La scoutmaîtrise